Gâteau moucheté à la carotte (végane)

Gâteau moucheté à la carotte/à la betterave/aux légumes, végane

Qui ne me connait pas n’a jamais subi mes tentatives d’enrichir en légumes mes cakes et gâteaux… avec, je dois bien l’avouer, des résultats aussi décourageants que inintéressants. Le problème des légumes (et des fruits), c’est qu’ils sont souvent gorgés d’eau et pas assez goûtus pour l’emporter sur le gâteau. En tous cas ce sont des problèmes quand on veut les utiliser en pâtisserie. BREF, la solution est simple et évidente : il faut faire un gâteau « moucheté » ! 🙂

Mais qu’est ce qu’un gâteau moucheté ? C’est un gâteau réalisé avec des fruits et légumes déshydratés ! Cela donne au gâteau une apparence mouchetée, d’où le nom ! 🙂 (version salée : un cake moucheté)

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Gâteau à la carotte et aux noix

Alors voilà, c’est un gâteau qui contient à peu près 200% de carottes (par rapport aux recettes traditionnelles) :
Incisives émoussées, vous voilà charmées !?

Et sinon, autres bonnes nouvelles (à part le goût dont j’attends des nouvelles !) : calculé comme ça (parce que je ne suis pas nutritionniste), et cru (parce que je ne sais pas comment les aliments se transforment pendant la cuisson), ce gâteau serait 20% moins calorique, et contiendrait 4 fois plus de fibres. Et si vous voulez encore plus de bonnes nouvelles, réduisez à 50% de noix : 30% moins calorique. Et si vous n’aimez pas les noix : 40% moins calorique. Et si, et si, et si…

Ingrédients :

  • 400g de carottes crues râpées, ou de betteraves, ou, ou… 🙂
  • 100g de cerneaux de noix concassés (avec les betteraves, je mets plutôt des noisettes)
  • 100g de farine
  • 100g de sucre
  • 100g d’huile
  • 100g de yaourt de soja (ou de tofu soyeux)
  • 1 sachet de levure chimique
  • 2 cuillères à café de cannelle (goût classique) ou de muscade (goût plus « viril »), ou un mélange cannelle/gingembre/autre !

Préparation :

  1. Déshydratation des carottes :
    1. Soit vous  avez le temps et un déshydrateur et je n’ai rien à vous dire 😀
    2. Soit vous avez un four, à 120°C, 2 à 3h (le mieux serait de les déshydrater à basse température, mais comme on va les cuire ensuite à 180°C, je ne vois pas l’intérêt)
    3. Quand vos carottes sont très sèches, elles sont prêtes (je visais 100g et j’obtiens souvent dans les 65g)
  2. Mélanger tous les ingrédients dans un saladier

Cuisson :

180°C, 1 heure, laisser refroidir avant de démouler

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2015-04-28 10.42.25 Gâteau à la betterave et aux noisettes

Yaourt, crème fraiche et beurre

Nous y voilà. En fait de « fausse » crèmerie, je vous propose ici de vrais-yaourts, de la vraie-crème-fraiche, du vrai-beurre, tous néanmoins végétaux !

Comment ? Mais comme « pour de vrai », en utilisant la microflore ! C’est elle qui donnera le petit goût de noisette à votre beurre et votre crème, à l’instar du beurre issu des animaux ! Une flore maitrisée sera toujours une flore non pathogène, je vous invite donc à une choisir une industrielle (EDIT !) 🙂

Mais commençons par le yaourt. J’ai souvent lu qu’on ne pouvait pas créer de yaourts à partir des laits de noix. Eh ! bien, lisez ici le contraire, c’est possible, et même bien meilleur ! Pourquoi ? Tout simplement parce que dans les préparations végétales, il est pour l’heure de mise de faire cailler (le tofu est un produit merveilleux pour ce faire), mais jamais de le faire fermenter (yaourts, fromages frais, crème) ou encore… de l’affiner (fromage maison, attention danger !)

Yaourt végétal/végane

Ingrédients du yaourt (et ustensiles) :

  • Probiotique (industriel, vérifiez simplement qu’il soit sans lait animal… !)
  • Lait (de noisette pour l’exemple)
  • Un bocal étanche à l’air

Étapes :

  1. Mélanger lait et le probiotique et réserver dans un bocal hermétiquement fermé
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  2. Après 1 à 2 jours (vous pouvez mélanger entre temps) à température ambiante, la microflore a fait son effet
    Nota : il est meilleur pour la santé d’utiliser une yaourtière ou un four à la bonne température afin de minimiser les risques d’intoxication alimentaire (se reporter à votre notice d’instruction livrée avec le probiotique, en général 45°C pendant 4 à 6 heures)
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  3. Filtrez le résultat à l’aide d’une passoire et de papier absorbant (attention, ça peut prendre plusieurs heures)
    Nota : de préférence, effectuer cette étape dans un réfrigérateur, toujours par mesure d’hygiène !
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  4. Vous avez obtenu votre yaourt !
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Crème fraiche végétale/végane minute

Additionnez votre crème de coco de miso et l’effet obtenu est tout à fait convainquant !

Crème fraiche végétale/végane

La crème fraiche se fabrique de la même façon que le yaourt, mais on utilisera uniquement du lait de coco (qui est le plus riche en graisses saturées).

Il ne faut pas hésiter à mélanger le liquide lorsqu’il se sépare en eau + crème durant la phase de fermentation.

En fonction de votre désir d’une crème liquide ou plus ferme, il suffira de filtrer le résultat ou de prélever une partie de l’eau qui se sépare de la crème dans la phase de fermentation.

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La crème est filtrée (ici une cuillère a été passée dans le filtrat pour montrer l’onctuosité)

Beurre blanc – végétal

Comme pour la crème fraiche, seul le lait de coco donne un bon résultat ! Et pour info, il faut savoir que seuls les gras possédant beaucoup de graisses saturées « tiennent » à température ambiante (ou presque). C’est le cas du beurre, de l’huile de palme ou de coco, que l’on utilise surtout parce que pour presque pas d’apport d’énergie, ils se mettent à « fondre » (chocolat qui se détache sur les biscuits en appuyant dessus…).

Tant que j’y suis, dans les gâteaux au beurre, sachez qu’à partir du moment où vous faites fondre le beurre totalement, il devient inutile de le substituer par autre chose que de l’huile liquide et qu’il n’est présent que pour apporter du goût (que vous remplacerez alors par autre chose, et pourquoi pas le beurre ci-après présenté ?!). Vous rendrez alors vos gâteaux bien meilleurs pour votre santé ! 🙂

Bien, passons au beurre blanc maintenant : les étapes sont exactement celles de la crème fraiche, mais on filtrera la crème obtenue et on la laissera sécher 2 jours au réfrigérateur (sans couvercle) avant de la recueillir.

Baratter son beurre est ici inutile. J’ai déjà essayé (avec un batteur électrique) : le résultat est plus simple à filtrer, mais je n’y ai pas vu d’intérêt gustatif. Si vous n’êtes pas d’accord, indiquez moi comment et pourquoi ! Merci !

Nota 1 : Il est certainement possible d’y ajouter des grains de sel, mais j’avoue ne pas être friand de la chose et ne pas avoir envie d’essayer… (mais cela augmentera sûrement sa conservation)

Nota 2 : Régalez vous avec vos tartines ou vos radis, et rapidement, le beurre ne se conserve pas très longtemps ! 🙂

2015-01-28 12.17.442015-01-28 12.20.04Le beurre une fois détaché du filtre puis une fois tassé

Réjuvélac

ÉDIT : Mise en garde

Suite à une intoxication alimentaire vraisemblablement liée à ce produit (mal conservé), je suis peut-être trop prudent mais j’édite cet article pour faire part de plusieurs remarques. Je laisse ensuite cet article car je pense que chacun est libre de ce qu’il veut consommer ou non. Pour ma part je stoppe ma consommation de Réjuvélac, et je n’achèterai d’ailleurs plus que des graines germées vendues en magasin (et je n’en ferai plus moi-même).

Attention cependant, pour les graines, j’insiste sur le fait que si c’est fait dans de bonnes conditions d’hygiène et de température, ça ne pose aucun problème (mais une fois sensibilisé aux intoxications, on y regarde à deux fois…). On a toutefois observé que les intoxications alimentaires sont plus fréquentes depuis que c’est « à la mode ».

Ce qu’il faut savoir :

  • 8 fois sur 10, la composition du réjuvélac produirait plus de mauvaises bactéries que de bonnes (source ici)

    « l’Institut Hippocrate de Floride qui suit les traces du Dr Ann Wigmore, a finalement éliminé le Réjuvelac de son programme de santé, non pas parce qu’il est inefficace (il a largement prouvé son efficacité durant de longues années, et encore à ce jour), mais parce que trop de personnes ne réagissaient pas très bien à sa consommation. » Colette, de Veg an’Bio

  • Si j’ai pu m’intoxiquer, rien ne dit que le produit ne soit pas mauvais à long terme (comme manger des moisissures sur des pommes est sans effet à court terme mais peut être nuisible à long terme…)
  • Ne pas consommer ce produit au delà d’une semaine (ce qui est je pense déjà bien trop) et bien avant s’il n’a pas été réfrigéré

Ce que je conseille finalement :

  • Acheter un probiotique industriel (il y en a évidemment sans lait !)
  • Porter une grande attention à l’hygiène et investir dans des yaourtières (afin de minimiser les temps de fermentation et d’optimiser les températures)

Si vous voulez vous faire peur, informez-vous, internet exagère souvent mais après tout, prévenir vaut mieux que guérir !

Voilà, je n’ai pas l’intention de « faire peur », mais je pense qu’une fois qu’on a goûté aux joies de l’intoxication, on a pas envie immédiatement d’y remettre les pieds… 🙂

Article historique

Et voici une microflore qui n’a pas fini de vous surprendre ! Si je m’en sers exclusivement pour ensemencer ma crèmerie, d’autres en boivent ! Attention aux âmes sensibles, cette boisson est vivante et elle sent très, mais alors très, fort !

Ingrédients et ustensiles :

  • Un bocal de 500ml (à 1 litre), un mouchoir et un élastique
  • 3 cuillères à soupe « rases » de germes de blé (bio de préférence)
  • De l’eau (j’utilise celle du robinet mais je suis le seul des blogueurs que je lis le faisant)

Préparation :

  1. Faire tremper les germes de blé jusqu’à ce que la pousse apparaisse
  2. Piler les grains grossièrement (ça donnera davantage de goût à la préparation)
  3. Déposer les grains dans le bocal et recouvrir d’eau
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  4. Fermer le bocal à l’aide du mouchoir et de l’élastique (la préparation doit rester au contact de l’air mais pas des insectes ^^)
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  5. Au bout de 3 jours, retirer les grains et utiliser votre préparation

Conservation :

Au froid, avec le couvercle du bocal, pas plus de quelques jours.

Ne pas réutiliser le bocal sans l’avoir nettoyé.

Génoise – biscuit roulé

Base des gâteaux à étages et indispensable des noëls blancs : voici la génoise ET le biscuit roulé.

Addendum : eh ! oui, la génoise est bien un biscuit : léger, mousseux et sec ! (mais on peut le rendre moins sec : c’est permis ^^)

Deux recettes ? Eh ! non, une seule recette, mais deux techniques.

Ingrédients :

  • 50g de blanc de pois chiche
  • 1/2 cuillère à café de gomme de guar
  • Quelques gouttes de jus de citron (ou de la crème de tartre)
  • 30g de purthine : 10g purée d’oléagineux (amande blanche), 20g crème soja
  • 50 g de sucre
  • 50 g de farine
  • 1/4 sachet de levure chimique (il parait que c’est une option, j’ai toujours fait avec)

Préparation de la recette :

  1. Mélanger farine et levure d’un côté, purée d’oléagineux et crème de soja de l’autre2014-12-18 20.34.12 2014-12-18 20.35.59

  2. Monter le blanc en neige, ajouter quelques gouttes de jus de citron lorsque la neige blanchi, puis ajouter le sucre (et alors, ne pas trop monter le blanc, qui doivt rester un peu liquide, sinon la pâte sera très difficile à manipuler)

  3. Mélanger délicatement avec la purthine et la farine/levure2014-12-18 20.37.00

Pour une génoise :

  1. Verser dans le moule, lissez la surface et enfournez immédiatement
    => Moule en silicone (sinon moule trèèès beurré)

Pour un biscuit roulé :

  1. Étaler dans une forme de rectangle sur une plaque recouverte de papier sulfurisé ou sur une plaque en silicone
  2. Lisser la surface (environ 8mm d’épaisseur) et enfourner immédiatement
    Plus l’appareil est solide (blanc trop monté avec le sucre), plus l’opération est délicate. Ma technique consiste aussi en (mon appareil est souvent trop monté, je ne sais pas suivre mes propres conseils…) :

    1. Recouvrir d’une seconde feuille de papier sulfurisé et « masser » au rouleau (ou tout objet plat)
    2. OU AUSSI : rabattre la feuille en deux, « masser » au rouleau, puis trancher les deux bords avec un ciseau, couteau, cutter… (cette solution est très pratique pour obtenir une forme rectangulaire quand on a pas de moule adéquat)
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Cuisson :

180°C, 30 minutes (pour moi : four à mi-hauteur).

Pour savoir si le biscuit est cuit, la lame du couteau doit ressortir ressortir sèche !

Pour une génoise :

  1. Démouler tiède et attendre que le gâteau soit refroidi pour le trancher dans l’épaisseur et le garnir

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Une génoise (retournée)

Pour un biscuit roulé :

  1. Avant de le sortir du four, disposer un torchon à plat, l’humidifier légèrement
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  2. Démouler encore chaud sur le torchon, retirer la (ou les) feuille de papier sulfurisé (à l’aide d’une spatule posée à plat au dessus pour maintenir le biscuit, c’est plus facile)
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  3. Rouler le biscuit dans le torchon, assez serré
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  4. Attendre un complet refroidissement
  5. Vous pouvez maintenant garnir votre biscuit (il se déroule sans craquer avec cette technique du torchon)

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Séquence nostalgie : mon tout premier biscuit roulé, mal cuit, certes, mais tout à fait bien roulé ! 🙂

Ah, et si vous manquez d’idées pour la garniture, en voici une ultra simple : la ganache !

Ingrédients :

  • 80g de chocolat noir à 70%
  • 80g de crème de soja
  • 30g d’huile de coco

Préparation :

  1. Casser le chocolats en morceaux
  2. Mélanger le chocolat, la crème et le beurre
  3. Cuire trois fois à 400W, 30 secondes, au microondes, en mélangeant bien à chaque fois (ou cuisson douce à la casserole)
  4. Laisser tiédir. Vous n’avez plus qu’à le glisser dans votre biscuit roulé 🙂

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Nota : oui, je n’ai pas découpé le bord du biscuit : pensez-y !

Nota 2 : oui, je ne suis pas très délicat : soyez-le ! (surtout en roulant… que ça soit joliment régulier ^^)

Biscuits à la cuillère et boudoirs

Caractéristiques des biscuits à la cuillère :

  • Texture moelleuse et aérée, légèrement croustillant en surface

  • Sucrage au sucre glace sur le dessus

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Caractéristiques des boudoirs :

  • Sec et Croquant

  • Sucrage au sucre cristallisé sur le dessus

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Ingrédients :

  • 100g de blanc de pois chiches
  • 1 càc rase de gomme de guar
  • 100 g de sucre en poudre
  • 65g de purthine (mélange 25/75 de purée d’oléagineuse et de crème de soja)*
  • 100 g de faricule (mélange 50/50 de farine et de fécule)
  • Sucre en poudre pour la garniture/Sucre cristalisé pour la garniture
  • Option : colorant (pour des biscuits roses de Reims)

*  j’utilise de la purée d’amandes toastées

Préparation :

  1. Préparation de la cuisine
    1. Préchauffer le four à 180°C
    2. Monter le blanc en neige avec 30g de sucre
  2. Dans un autre récipient, préparer la purthine, puis ajouter le reste de sucre. Travailler au fouet
  3. Incorporer délicatement la purthine dans les blancs, puis la farine (à la spatule)
  4. Mettre cette pâte dans la poche à douille (n°10) et former les boudoirs
    1. Technique perso : sur une grille, du papier sulfu (l’air passera dessous à la cuisson)
  5. Poudrer généreusement de sucre glace/de sucre cristalisé. Attendre 10 minutes/Laisser croûter
    1. La poudre entre les gâteaux pourra être réutilisée
  6. Dès que absorbé, repoudrer et enfourner immédiatement

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Cuisson :

180°C, 30 minutes

  1. Au bout de 10 minutes, ils ont doublé de volume
  2. Au bout de 30 minutes, je les retire (plus ou moins en fonction du four et si je préfère moelleux/durs)
  3. Laisser refroidir quelques minutes
  4. Décoller du papier sulfurisé et placer sur une grille pour terminer le séchage

Variantes :

  • utilisation de blanc monté à la suisse (50°C)
  • finir la cuisson des boudoirs au grill, pour créer un caramel…
  • colorant rose pour le boudoir, afin de recréer le biscuit de Reims !

Conservation :

Préserver assez rapidement de l’humidité (quand ils ont refroidi) dans une boite en fer ou hermétique (je mets du riz sous un papier absorbant au fond de ma boite).